Mai 2015 : Albi - Sauzet

Ce matin, il fait beau et chaud. Ca sent la Provence pas loin...Nous quittons les Cévennes, une grande descente vers le Gard et le plat Pays. Les premiers villages traversées rappellent la région avec ses cigales, ses places de marché et ses platanes. A …, nous trouvons une belle balade en site propre, qui passe notamment par un étonnant tunnel vélo, mêlant modernité et esthétique (des leds multicolores s'allument au fur et à mesure de notre avancée !). Nous avançons plutôt bien, les 80 bornes prévues vont vite être avalées...La route est malgré tout un peu fréquentée, mais nous tombons sur des bleds assez charmants : x en cours de réhabilitation. Pause à X où nous nous allongeons dans l'herbe au soleil pour récupérer un moment. Dernière ligne droite pour atteindre Sauzet : notre périple se finit sur de petites vicinales sous un soleil estival. Chez ma sœur, c'est déjà la fête : repas des voisins, avec daube et vin rosé. Le week-end est consacré à la feria, : taureaux, chevaux, démonstrations et défilés, fête du village, on a bien fait de venir !

 16 mai 2015 :

Ah bah voilà ce matin, il flotte encore, mais c'est horrrrrrrible ce pays. L'objectif est Roquefort, pas trop de kilomètres, faut monter un peu, mais en heure on y sera. Là on profitera de la visite de la cave Papillon, car bien entendu on est dans le Paradis du fromage bleu, le « penicilium roqueforti ».

Avant d'aller faire la visite, la gentille dame de l'OT nous a permis de profiter du local réservé au stockage de document pour nous changer, car on était vraiment bien mouillé et on n'avait pas vraiment chaud...

Ensuite direction la cave Papilllon ! Il y a 7 producteurs dans le village, dont le plus connu évidemment est le « Société ». A la sortie de la visite (qui ne nous aura pas forcément beaucoup réchauffé car dans les caves d'affinage, il ne faisait que 10°) on était content de voir que le soleil s'était levé. Mais avant de repartir on change les chaussettes, je mets un Damart sous le t-shirt, tout ça dans le local de l'OT, trop la classe... Allez hop direction Tournemire puis Viola d Pas de Jaux, où l'on aura une vue qui tue sur Roquefort et les environs. C'était la fin de la parenthèse positive de la journée. En effet, on s'était dit qu'on allait manger à l'Hospitalet du Larzac, donc on s'y est rendu en cheminant le Plateau du Larzac, qui a suivi la montée vers Viola. La route était en faux plat montant mais le paysage déjà différent, plus de causses autour de nous, juste des des prairies et des sapins. On a réussi à éviter l'averse à l'Hospitalet (refuge sous le porche de la maison n°51 du village), puis au bout de 30 minutes, après quelques Prince avalés, il a bien fallu repartir...Allez on se coltine de nouvelles averses jusqu'à ce que l'on trouve un petit resto en bord de route « La gare aux ânes » : fromage vin et charcuterie, ça nous requinque. Au moment de repartir, le soleil s'est levé provisoirement. Sauf qu'au moment de repartir, je m'aperçois que mon porte bagage ne tient plus que d'un côté, une vis s'étant barrée...Le gérant nous conseille d'aller voir son ami ferronnier dans le bourg voisin. Noté. Et une fois sur la selle, bing, une nouvelle averse bien carabinée avec de bonnes rafales en plus.

20 minutes plus tard, on était dans l'atelier du ferronnier. Il m'a remis tout ça en place, avec une vis sur mesure, qui l'a lui-même sciée... J'avais l'impression d'être un chevalier de passage chez le maréchal ferrand pour un fer à cheval mal clouté...

Nous quittons provisoirement l'Aveyron pour le Gard. Paradoxalement, le paysage est très vert, très feuillu, des forêts et des sapins un peu partout. On est loin de l'image d'une région aride et sèche. C'est dans une petite cuvette que se niche le village cévenol du Vigan où nous avons passé la nuit. Ce soir c'est gite d'étape communal. Nous tombons au milieu de 2 associations de randonneurs qui squattent la quasi totalité de l'hébergement. Nous avons été conviés à leur apéritif dans la grande salle à manger, c'était bon enfant...Le groupe est parti au restaurant du village, tandis que nous restions dans la salle commune pour notre dîner. Dans notre chambre, nous ferons coloc avec 2 mamy-randonneuses, dont une ne s'est pas faite prier et a commencé à retirer tout le haut en vue de mettre son pyjama ! J'ai pu détourner mon regard au dernier moment ouf !

Albi 14 mai 2015 23h58 : chambre du bar de l'Hôtel du Terminus,

Départ de la Foire où j'ai passé une partie de la journée, sur le coup des 15h00. Vite, vite dans la voiture ; vite, vite à la maison ! Le vélo est prêt depuis la veille, où je l'avais laissé en révision. 46 euros pour un réglage de vitesse, de frein et une nouvelle guidoline, ça m'a semblé un peu excessif, m'enfin au moins il est nickel et moi psychologiquement je suis aussi nickel que lui...

Il est minuit, j'écris depuis notre chambre d'hôtel, et au verso des feuilles A4 imprimées du parcours... Ah ! Ces fameuses feuilles de Nico sur lesquelles j'avais l'habitude d'écrire fut un temps...Ca faisait un bail dis donc..Ca me rappelle nos grandes heures ! Bref, il est minuit et nous entrons dans un bar-pub-brasserie qui avait l'avantage de diffuser le match retour de la 2ème demi-finale de la Champions League Juve-Madrid. Faut dire que l'on a tourné un peu avant de tomber sur ce bar. Un petit tour du vieux Albi, très sympathique au demeurant (briques partout, rues très propres, cathédrale de malade...), quelques restaurants ici et là certes mais sans écran pour diffuser le match... Jusqu'à ce que l'on tombe sur le St James. Ah le St James, je m'en rappellerai de cet endroit : c'est ici même donc que j'aurais battu mon record d'attente avant de bouffer (tout comme Nico d'ailleurs). Nous sommes arrivés à la 20ème minute (p'tite bière pour patienter en attendant notre table) pour être servis à la 86ème ! C'est pas grave, il fait beau, il fait chaud, c'est l'été tout comme et on s'apprête à faire un mini-périple sympathique... Enfin ça aurait pu être bien différent car on s'est aperçu avec Nico dans le train qu'aucun de nous n'avait réservé d'hébergement pour ce soir. Gloups ! Un voyageur voisin nous conseillera l'hôtel du voyageur à côté de la gare pour un bon rapport qualité prix. Albi est la patrie de Toulouse-Lautrec, sur plusieurs vitrines de bars, l'on peut lire « Je boirai du lait quand les vaches brouteront du raisin... »

15 mai 2015, 15h30 : Saint Izaire, en haut du village, au pied du château

Putain, on est bien là... On vient de se poser sur un banc avec vue imprenable sur le Courdoux et la vallée.. . Nous sommes dans le Parc Régional des Grandes Causses. Depuis ce matin, on longe la vallée du Tarn et c'est bien bucolique. Certes, la sortie d'Albi a été un chouilla galère et tout autant galère de retrouver la véloroute (gros détour par St Juéry) mais on y est arrivé. C'est une petite route tranquille qui longe la rivière et nous a fait traverser de sympathiques villages (Ambialet c'est très vert, y a personne, à part une pluie de pollen qui donne une touche encore plus colorée à l'ensemble. Après manger (à Trebas, ex-Pavillon Bleu 2011). On voit des vaches, des chevaux, des maisons éparses en bord de Tarn, c'est très calme, on croisera quasiment personne. Entre villages classés et perchés au dessus de la rivière, ce sont de superbes panoramas qui s'offrent à nous. On mangera à Trébas en bord de Tarn (ex Pavillon Bleu en 2011!).

15 mai 2015, 23h00 Hôtel de Saint Affrique

L'après midi sera mais la pluie fera son apparition aux abords de Saint Affrique. Saint-Affrique, quelle déception ! Ce nom m'a toujours intrigué, et j'ai toujours voulu du coup voir à quoi cela ressemblait. Mais en arrivant, on a trouvé une ville moche, mal entretenue, triste et déprimante... L'hôtel était correcte heureusement, avec vue sur l'église et partiellement sur la rivière. Du coup, après un rapide tour de ville, on s'est réfugié à nouveau dans notre chambre, on s'est maté la finale de la champions league féminine PSG Bayern Munich (1-1 perdu aux pénos) et on est ressorti quand même car il a fallu manger... On s'est trouvé un pub-restaurant à deux pas, la salle était derrière la partie bar, une salle un peu froide, haute de plafond et blanche, mais bon la bouteille de rosé nous a rendu tout ça presque chaleureux ! Vite au dodo, qu'on se casse de cette ville glauquasse !